CCP: BA/TF 01/9 |
COMITÉ DES PRODUITS |
GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LA BANANE ET LES FRUITS TROPICAUX |
Deuxième session |
San José (Costa Rica), 4 - 8 décembre 2001 |
ACTIVITÉS DU FONDS COMMUN RELATIVES AUX BANANES |
II. ÉTAT D'AVANCEMENT DES PROJETS APPROUVÉS PAR LE SOUS-GROUPE LORS DE SA DERNIÈRE RÉUNION
III. NOUVELLES PROPOSITIONS DE PROJET
IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Criblage des variants du genre Musa pour leur réaction aux maladies fongiques
et aux nématodes
1. En sa qualité d'organisme international de produits (OIP) chargé des bananes, le Sous-groupe a approuvé deux projets lors de sa dernière session. Deux propositions de projet supplémentaires ont été soumises à l'examen du Sous-groupe pour approbation éventuelle avant soumission au Fonds commun pour les produits de base. Ces propositions sont résumées aux annexes A et B.
2. Lors de la session de mai 1999, le Sous-groupe a approuvé deux propositions de projets: (i) Évaluation et diffusion de matériel génétique amélioré de Musa avec la participation des producteurs, dont l'agent d'exécution est le Réseau international pour l'amélioration de la banane et de la banane plantain (INIBAP) et (ii) Relance de la production bananière en République de Guinée, dont l'agent d'exécution est le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS). Le Conseil d'administration du Fonds commun pour les produits de base a approuvé le financement de ces deux projets. Dans les deux cas, on est en attente de la documentation finale et de la signature par le Fonds et les parties concernées. Il est prévu que les signatures seront finalisées avant la fin de 2001 et que les projets pourront être mis en uvre au début de 2002.
3. L'approbation du Sous-groupe a été sollicitée pour deux propositions de projet supplémentaires. Une proposition émanant du Consortium des biotechnologies d'Amérique latine ayant pour objectif de Favoriser, grâce aux outils biotechnologiques modernes, la transformation de cultivars commerciaux de banane et de banane plantain au moyen des précurseurs, gènes et terminateurs disponibles, par l'intermédiaire d'évaluations sous serre et sur le terrain du matériel transformé est présentée à l'Annexe A. Sont impliqués dans cette proposition le Mexique, Cuba, la Colombie et le Costa Rica. L'Annexe B présente une proposition de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pour application au Cameroun, à Cuba, au Honduras, en Inde, en Malaisie, au Nigéria, aux Philippines, en Ouganda, en Belgique, au Costa Rica et en France, portant sur le Criblage des variants du genre Musa pour leur réaction aux maladies fongiques et aux nématodes. Les deux propositions peuvent être mises à la disposition des délégués. La proposition présentée à l'Annexe A est également disponible en version anglaise et espagnole.
4. Lors de sa deuxième session, le Sous-groupe souhaitera peut-être approuver ces nouvelles propositions de projet telles que présentées en annexe, ainsi que toute autre proposition de projet pour soumission au Fonds commun pour les produits de base. En outre, en ce qui concerne les propositions visées aux annexes A et B, le Sous-groupe souhaitera peut-être encourager les promoteurs à coordonner leurs activités, puisque, dans une certaine mesure, celles-ci présentent des similitudes.
Ce projet vise à atteindre les objectifs suivants:
En raison des problèmes phytosanitaires et des coûts inhérents à une lutte chimique intensive contre les principales maladies, il est nécessaire de définir une stratégie de recherche ciblée visant à élaborer des solutions pratiques dans les plus brefs délais. Certes, les travaux de recherche effectués sur les espèces du genre Musa ont connu une évolution considérable au cours des dix dernières années, mais les résultats expérimentaux n'ont pas encore dépassé le stade des publications scientifiques. C'est pourquoi il est nécessaire de tenter d'intégrer institutions et individus afin de regrouper les informations disponibles et de pouvoir ainsi en faire une évaluation pratique. Une telle intégration des institutions est déjà effective grâce une collaboration renforcée visant à obtenir des résultats au plus faible coût aussi rentable que possible dans le secteur de la recherche. Les institutions impliquées sont convenues d'accorder des licences pour les gènes chimères qu'elles produisent afin de les faire évaluer de manière à protéger leurs droits de propriété intellectuelle sur une base non lucrative. Ainsi, les bénéficiaires finaux seraient les producteurs indépendants de banane et de plantain qui auront ainsi la possibilité d'accéder aux résultats de la recherche disponibles traduits en instruments pratiques leur permettant de faire face aux maladies qui affaiblissent leur rendement en bananes. De leur côté, les consommateurs en retireraient également des bénéfices, puisqu'ils disposeraient de produits protégeant à la fois leur santé, l'environnement de production et les producteurs de banane et de plantain.
Les investissements effectués dans le secteur de la recherche-développement se caractérisent par l'absence de transfert adéquat des connaissances permettant d'améliorer les pratiques agricoles élémentaires dans les secteurs de production de la banane et de la banane plantain, notamment dans le cas des petits exploitants. La présente proposition tente de remédier à cette situation en appliquant un nouveau concept d'intégration de la recherche ayant pour objectif de regrouper les connaissances dans le but de déterminer des solutions pratiques. Les expériences passées des institutions impliquées le montrent clairement: il est possible d'élaborer des solutions concrètes susceptibles de modifier considérablement les pratiques culturales grâce aux ressources humaines et aux infrastructures disponibles au niveau régional.
Organisme chargé de l'exécution: AIEA
Organe de supervision: Sous-groupe des bananes
Lieu: AIEA, Vienne; Belgique, Cameroun, Costa Rica, Cuba, France, Honduras, Inde, Malaisie, Nigéria, Philippines et Ouganda.
Durée du projet: Cinq ans
La production bananière est entravée par trois maladies et ravageurs principaux: la fusariose du bananier, la cercosporiose noire et les nématodes. Ces maladies et ravageurs peuvent entraîner une réduction de 50 pour cent du rendement en fruits. Aucun fongicide ne peut être appliqué pour lutter contre la fusariose. Pour la cercosporiose noire et les nématodes, il existe des stratégies de lutte chimique, mais ce type de lutte n'est pas inoffensif pour l'environnement, tout en étant dangereuse et trop coûteuse pour les petits exploitants.
La sélection est la seule méthode durable permettant de diminuer le recours aux pesticides. À l'image de l'évolution des espèces, la sélection est fondée sur une variation génétique. Les progrès réalisés ces derniers temps dans le domaine des biotechnologies laissent entrevoir la possibilité d'obtenir les nouvelles variétés souhaitées dans des délais bien plus brefs qu'on ne le pensait jusqu'à présent.
Au cours des quinze dernières années, le Laboratoire d'agriculture et de biotechnologie de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (FAO/AIEA) a mis au point un procédé de mutagénèse in vitro pour la banane et le plantain. Ces cinq dernières années, dans le cadre d'un programme de collaboration entre la FAO, l'AIEA et la direction générale chargée de la coopération internationale de Belgique, les experts ont amélioré l'induction de la mutation en surmontant le chimérisme après traitement mutagène et élaboré une méthode de criblage de masse précoce pour la tolérance à la cercosporiose noire. Dans le cadre de ce projet, huit mutants éventuels issus de la variété Grande Naine ont fait l'objet d'une sélection pour leur tolérance à la juglone, principale toxine du champignon pathogène de la cercosporiose noire. Ce résultat important doit faire l'objet d'évaluations supplémentaires et les mutants éventuels doivent être criblés au champ dans des zones gravement affectées par la maladie. Cette activité de recherche appliquée peut être élargie au criblage d'autres maladies et ravageurs, lorsqu'il existe des méthodes de précriblage précoce.
Pour créer du nouveau matériel génétique résistant aux maladies et permettant l'obtention de cultivars supérieurs, l'implication de nombreuses institutions est nécessaire. Dans le cadre du réseau proposé, 12 instituts établis principalement dans des pays en développement participeraient à un programme de cinq ans ayant pour objectif de résoudre les problèmes de sélection les plus courants liés à la production de la banane et du plantain dans les pays respectifs.
Composantes du projet
Composante 1 - Induction de la variation génétique
Objectif: Générer d'importantes populations de plantes irradiées.
Résultat: Pour chaque génotype, régénérer au moins 2000 plants à partir de suspensions cellulaires embryogènes irradiées.
Composante 2 - Précriblage précoce des mutants éventuels
Objectif: Optimiser ou élaborer des techniques de criblage de masse précoce pour la tolérance à la cercosporiose noire, à la fusariose du bananier et aux nématodes.
Résultat: Normalisation des techniques de criblage de masse précoce pour la tolérance aux principales maladies fongiques et aux principaux nématodes.
Composante 3 - Transfert de technologies et formation
Objectif: Transférer les méthodologies aux pays producteurs de bananes.
Résultat: Formation des chercheurs des Systèmes nationaux de recherche en agriculture (SNRA) aux techniques de propagation in vitro, d'induction de la mutation et de criblage de masse précoce.
Composante 4 - Criblage et évaluation sur le terrain
Objectif: Confirmer la résistance des mutants éventuels.
Résultat: Sélection des mutants tolérants à la cercosporiose noire, à la fusariose de la banane et aux nématodes.
Composante 5 - Analyse et évaluation du projet
Objectif: Suivi des activités de chaque contrepartie.
Résultat: Évolution efficace du projet en vue d'atteindre les objectifs fixés.
Estimation du budget du projet
I. Contributions externes (en dollars É.-U. pour cinq ans)
Catégorie | dollars É.-U. | Bailleur pressentis |
Salaire P-4 + 45 % dépenses communes de personnel | 527 925 | Gouvernement belge |
Salaire G-4 + 45 % dépenses communes de personnel | 222 785 | Gouvernement belge |
Soutien aux infrastructures | 500 000 | AIEA |
Soutien technique | 100 000 | KUL (Université catholique de Louvain), Belgique |
Soutien technique | 100 000 | CIRAD, France |
Total partiel pour 5 ans | 1 450 700 |
II. Contribution du Fonds commun pour les produits de base (en dollars É.-U. pour 5 ans)
Catégorie | dollars É.-U. | Bailleurs pressentis |
Neuf contrats techniques | 900 000 | Fonds commun |
Transfert de technologie | 280 000 | Fonds commun |
Missions d'experts | 75 000 | Fonds commun |
Réunions de coordination | 150 000 | Fonds commun |
Total partiel pour 5 ans | 1 405 000 |
III. Total des contributions
Total des contributions pour 5 ans : 2 855 710 dollars É.-U.